Le Lundi des créateurs : Cécile Debehogne

Derrière la marque de sac "Cilou de Be" se cache Cécile Debehogne, qui fait également partie du duo à la tête de "N'est-ce Nin Chose ?", collectif rétro-pop et définitivement liégeois !

Elle inaugure la nouvelle rubrique d'interviews de créateurs que vous pourrez retrouver tous les lundis.

Hello Cilou ! Merci de répondre à mes questions. Peux-tu te présenter aux lecteurs ?

Alors, j’ai 53 ans, je travaille chez Wattitude, j’ai fait l’école de La Cambre en stylisme et ensuite j’ai toujours travaillé dans le textile, pour H&M puis pour Esprit.

Peux-tu me parler un peu plus de ton parcours avant de travailler pour Wattitude ?

Après avoir fini mes études, j’ai commencé à travailler pour H&M. J’étais ce qu’on appelle « Visual Merchandiser », je m’occupais entre autres des vitrines et de la formation des employés. Ensuite, j’ai travaillé pour Esprit, j’étais responsable, pour la Wallonie et Bruxelles, de tout ce qui était visuel dans les magasins : vitrines, décoration intérieure de la boutique... Parce qu’il y a énormément de règles super strictes à respecter. J’ai fait ça pendant 15 ans.

Ensuite, chez Esprit, ils ont viré tout le monde… Restructuration. Je ne voulais plus faire quelque chose qui me prenait autant d’énergie. Je vivais « Esprit », je mangeais « Esprit »… J’aimais bien ce que je faisais mais je ne voulais plus faire ça. J’ai vivoté un petit temps, et j’ai lancé un projet « N’est-ce Nin Chose ? » avec Catherine Fourneaux (propriétaire de la boutique Le Petit Grand Bazar, en Neuvice, NDLR). Quand le préavis payé par Esprit n’a plus suffi, il a fallu, trouver quelque chose. J’ai travaillé deux ans chez Coco (le magasin de bijoux, à Liège, NDLR).

Avant tout ça, j’avais déjà commencé à coudre des sacs. Les sacs, ça a toujours été quelque chose que je faisais sur le côté, j’ai arrêté pendant quelques temps mais je suis contente d’en refaire et de voir que les gens les apprécient !

Y-a-t-il des choses qui t’inspirent particulièrement dans la création de tes sacs ou des visuels pour "N’est-ce Nin Chose" ?

Pour N’est-ce Nin Chose, c’est toujours des délires. « Ah, on ferait bien des badges ! Ah oui, c’est rigolo ! » et puis l’idée part toute seule. Pour les t-shirts, pareil. Un jour, je me suis dit « On parle tout le temps du franglais, pourquoi pas faire quelque chose en wallglish, un mix entre le wallon et l’anglais ? » et j’ai repris les logos hyper connus des universités américaines que j’ai transformé à la sauce liégeoise.

Ça part toujours d’une bêtise, comme N’est-ce nin de jardin ?, ça nous faisais juste marrer et en 3 secondes on avait un truc.

Les sacs, c’est venu du fait que je voulais un sac pour moi. J’adorais les sacs de la marque Essentiel, mais tu paies une somme énorme pour un sac en synthétique, ça m’énerve. Et quand tu paies une somme énorme pour un sac en cuir, il est hyper classique. Je voulais un sac en cuir mais pas classique, je me suis rendu compte que je pouvais le faire moi-même, j’avais une machine à coudre ! C’est comme ça que ça a débuté.

Catherine Fourneaux et Cécile Debehogne

Quelle est l’actualité de "N’est-ce Nin Chose" ? Des choses prévues prochainement ?

Alors, N’est-ce Nin Chose mixe au Hangar le 1er avril ! Il y aura aussi un petit défilé de la marque et une boutique sur place. Ça, c’est la grosse actualité ! (Retrouvez l'évènement Facebook ici)

"Je me réjouis de la reprise des choses... Je me réjouis que l'interaction reprenne entre les créateurs et leur public."

Plus globalement, y-a-t-il des choses dont tu te réjouis en 2022 ?

Pas facile de parler de 2022… (rires) Je me réjouis de la reprise des choses… Si elles reprennent ! Je vois certains créateurs autour de moi qui ne lâchent pas le truc, qui persévèrent. Je me réjouis qu’ils puissent eux aussi reprendre leur activité comme ils l’entendent et que l’interaction reprenne entre les créateurs et leur public.

Je me réjouis de voir tous ces gens s’accrocher et organiser des choses pour que la vie reprenne bien vite. Enfin, espérons ! Je le dis en croisant les doigts… (rires)

Où aimerais-tu voir le futur de "N’est-ce Nin Chose" ?

J’aimerais refaire plus d’évènements. Il y a quelques années, on avait fait les Tchantchès Èwarts avec le Musée de la Vie Wallonne. J’aimerais vraiment bien refaire des trucs comme ça. Je trouvais ça vraiment chouette. On faisait des Tchantchès Parades aussi.

C’était des supers moments que j’aimerais réitérer. N’est-ce Nin Chose c’est un mix des deux : le côté « créer des produits » et le côté « organiser des évènements », c’est lié. Quand on est ensemble, on est une chouette équipe.

Si tu avais une chose à dire aux gens qui vont lire ton interview, ça serait quoi ?

Faites des trucs qui vous amusent, qui vous plaisent et n’essayez pas de copier les autres et ce qui marche ou ce qui est à la mode.

Je sais qu’au final, on ne fait rien de super original mais quand on le fait, on ne pense pas « Ah ça, ça va marcher parce que c’est à la mode », on pense « Ah oui ça c’est super drôle, ça me fait trop rire ! » et on le fait juste pour ça.

Si ça marche, tant mieux, évidemment. Mais on cherche juste à faire ce qui nous fait marrer.

Alors ça serait ça, mon conseil ! Faites ce qui vous amuse et faites-le pour vous !

Interview réalisée par Julia Blaimont

Les créations de Cilou et de N'est-ce Nin Chose ?

Sac pochette en cuir cognac, or mat, rose vif et corail

 T-shirt "N'est-ce nin de jardin" Gris

 Tasse "City of Tchantchès"

 Totebag "Proud to be Lîdjwès"